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De repente, la libertad de Pisier, Évelyne

de Pisier, Évelyne - Género: Ficcion
libro gratis De repente, la libertad

Sinopsis

La historia de dos mujeres en busca de la libertad a través del siglo XX. Un poderoso homenaje a mayo del 68 en su quincuagésimo aniversario.

Premio Marguerite Duras

Los recuerdos son fantasmas, atraviesan nuestra piel y nuestros sueños. Las calles de Saigón, el sabor dulce de los mangos y los gestos sumisos de las niñeras, el olor infecto de las cárceles de Hanoi, el color dorado del pelo de su madre, un vestido verde que deslumbraba, y esa manera tan suya de cruzar y descruzar las piernas que volvía locos a los hombres. Luego la revolución cubana y más tarde las palabras inspiradoras de Simone de Beauvoir, que mostraban el camino hacia la liberación de la mujer. Finalmente, algunos años después, la rendición de un cuerpo que no había aprendido a pactar con el paso del tiempo.

Évelyne Pisier quería contar la historia de su madre, y a través de ella la suya propia; se había empeñado en recuperarla y no dejar que tantos años de vida política, amor y lucha se olvidaran. Poco a poco, página a página, y con la ayuda de su editora Caroline Laurent, la historia de madre e hija fue creciendo y tomó tintes novelescos. La tarea seguía su curso, pero un jueves de febrero de 2017 Évelyne murió cuando aún faltaban retoques al manuscrito. Caroline ha cumplido ahora la promesa que un día hizo a su autora y nos entrega esta novela espléndida que recorre el siglo XX y nos invita a seguir leyendo y luchando.

«Fui su editora y su amiga. Ella me confió sus sueños y sus recuerdos, y yo he hecho realidad sus deseos. El libro está terminado.»
Caroline Laurent

La crítica ha dicho...
«Un himno a la vida; una vida que vamos a recordar mucho después de cerrar el libro.»
Le Figaro

«¡Qué generosidad, qué destino, qué vidas! ¡Y qué mujeres!»
Les Cocottes Rousses


Reseñas Varias sobre este libro



* coup de cœur *
Second coup de cœur de la rentrée littéraire avec Et soudain, la liberté. (Pour rappel le premier coup de cœur est pour le roman de Martin Diwo « Pour te perdre un peu moins » dont mon avis est déjà en ligne : voir ici)
Je ne connaissais pas du tout Evelyne Pisier avant de lire ce roman qui oscille entre biographie romancée et entretien/mémoire.
Quel magnifique roman, hommage à cette grande femme, quelle magnifique écriture de Caroline Laurent.

Caroline Laurent reçoit un jour un manuscrit, c’est celui de Evelyne Pisier, elle désire « raconter l’histoire de sa mère et à travers elle la sienne, une histoire fascinante qui couvrait 60 ans de vie politique, de combats, d’amour et de drames (...) »

Pari réussi, j’ai adoré suivre ces 2 femmes et en miroir l’histoire de la mère de Caroline Laurent. Même si celle-ci n’apparaît que peu dans le roman et que j’aurais aimé en savoir plus c’est un très bel hommage que l’auteure, Caroline Laurent, rend à ces 2 femmes, l’une l’amie rencontrée grâce au manuscrit, Evelyne Pisier, l’autre sa mère.

Ce roman est passionnant à plus d’un titre, pour son côté historique, 60 années si riche en faits et personnages célèbres, et pour son côté féministe.
Quelle femme passionnante Evelyne Pisier devait être. Et tellement intelligente aussi, elle que son père ne prédestinait qu’à être épouse lui a fait à beau pied de nez.
J’ai vu qu’elle avait écrit des romans, je pense les lire.
Revenons à Et Soudain, la liberté.

Le livre commence en Indochine, aujourd’hui Vietnam, la petite Lucie fête ses 7 ans, combien elle est fière d’avoir atteint l’âge de raison, oui, mais la petite est très attachée à Tibai, sa nounou, son père un être profondément raciste, partisan du gouvernement de Vichy, il est en poste là-bas jusqu’à ce que la révolution commence.
Mona la mère de Lucie, au début du roman est conforme à ce qu’on attend d’une femme à cette époque, elle soutient son mari, quoi qu’il dise ou fasse : il a raison.
Au fur et à mesure et surtout grâce à la lecture de « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir elle va s’émanciper, d’abord en portant simplement un pantalon d’équitation puis en passant son permis.
Mona veut que sa fille, Lucie, puisse faire des études, ne pas seulement être une épouse, elle lui interdit d’ailleurs de faire la cuisine et de faire son lit.
Lucie qui au départ voit son père comme un héros, en grandissant comprend tous les enjeux politiques derrière les colonies, elle aussi commence à se révolter. La petite Lucie devenue adulte sera une fervente militante avec sa mère pour toutes sortes de causes, mais surtout les droits des femmes.

J’ai adoré suivre d’un côté l’évolution des mœurs de Mona, pas simple à cette époque de divorcer surtout qu’elle éprouve encore le besoin du regard des hommes, elle a besoin d’être aimée, et en parallèle suivre Lucie (en réalité Evelyne Pisier) sur 60 ans.
La partie à Hanoï est à la fois tendre et dure, sa relation avec Tibai est belle, et dure, je ne savais pas du tout que les Françaises avaient été internées dans des camps, en fait en lisant ce roman je me suis rendu compte que, la passionnée d’histoire que je suis, a encore beaucoup à apprendre.
Après Hanoï, ce sera le départ pour Nouméa, le nouveau poste de son père.
J’ai vraiment détesté ce personnage, quel être infect, sûr de ses idées et ceux qui n’y croient pas sont pour lui des êtres dénués d’intérêt.
Je ne peux vous raconter tous les différents voyages de Lucie, je vous gâcherai une grande partie du roman.

Sachez que côté historique vous lirez la révolte en Indochine, les bombes à Hiroshima et Nagasaki, la colonisation et l’abus de ses « blancs » tout puissants, la récolte du caoutchouc pour une certaine entreprise Michelin, on vous parlera de Hô Chi Minh, de la correspondance et du lien qui unissait Lucie avec Fidel Castro, du docteur Vallejo, de Che Guevara et de son assassinat, du communisme, de Ferré et Mouloudji, de Regis Debray, de mai 68, du Printemps de Prague, Tito en Yougoslavie, l’URSS, etc.

À côté de ce côté historique dense et passionnant vécut par ces 2 femmes, Mona et Lucie, il y a les combats qu’elles mènent toutes 2 : l’émancipation de la femme, le droit à l’avortement, le droit à la contraception, la décolonisation, le bras de fer qu’elles doivent faire contre cette société patriarcale,
Ce sont 2 femmes passionnées, Mona vit un peu à travers Lucie certains combats qu’elle aurait voulu mener (notamment les études qu’elle a dû abandonner), mais est quand même très active sur le terrain.
Lucie rejette toutes les idées que son père, son héros de l’enfance, lui a inculquées, elle rejette en masse ses pensées, elle soutiendra activement les idéaux communistes, partira à Cuba soutenir la révolution, manifestera contre la guerre du Vietnam tout en continuant l’émancipation de la femme que cela soit du côté culturel, intellectuel ou sexuel.
Mona embrassera la cause homosexuelle, elle aidera les malades du sida, elle militera aussi dans les plannings familiaux.
Ce sont des femmes, des égaux de l’homme.
Il faut se rappeler que ces faits se sont déroulés à partir des années 50 pour comprendre combien ces 2 femmes étaient inspirantes (et le sont toujours à mes yeux) et inspirées, en 60 ans combien la condition féministe à évolué.

Du côté de l’écriture j’ai tout simplement adoré, autant les parties sur Lucie que les parties où l’auteure Caroline Laurent nous parle de sa peur d’échouer à faire de ce livre ce que Évelyne voulait qu’il soit, des nuits blanches qu’elle a passées à écrire, elle nous parle de son enfance et sa mère mauricienne, de la couleur de leurs peaux pas identiques et qu’on ait pu mettre en doute leur filiation.
Je peux la rassurer, pari réussi, j’ai compris et aimé Mona et Lucie, Lucie m’a passionnée et je ne compte pas à en rester là, j’ai besoin de lire encore et de comprendre cette femme tellement intelligente, qui, je pense, m’aurait beaucoup impressionné si je l’avais rencontrée et qui a l’air d’une telle simplicité. Je voudrais aussi dire à Caroline Laurent que je suis certaine qu’Évelyne est totalement d’accord avec les libertés prises pour certains faits ou intervenants. On ressent la profonde amitié qui a lié les 2 auteures ainsi que le profond respect de Caroline Laurent pour Evelyne Pisier.

Je suis frustrée de ne pas arriver à mettre en mots la beauté et la richesse de ce livre, lisez-le, vraiment, autant pour les passionnés d’histoire que pour le féminisme à ses débuts, l’évolution de notre société, les mœurs de l’époque, les voyages de Saigon, Hanoï, Nouméa, Cuba, et tellement plus le tout porté par la magnifique écriture de Caroline Laurent.
En 2013 j’avais lu Z le roman de Zelda qui fut un coup de cœur, j’ai le même ressenti ici, j’aime les romans où l’on nous parle de femmes fortes qui sont nos contemporaines et, qui, ont très certainement influencé une partie de nos vies7 s Clarabel3,408 38

La lecture est surprenante et extraordinaire (la vraie vie des héroïnes ressemble à un roman). J'ai néanmoins quelques réserves au fil des clichés accumulés, du snobisme ambiant, des personnages peu attachants, des digressions de l'auteur. La démarche est romanesque, sincère et poignante... comme dirait Louis III, allez, ça passe crème (hélas pour lui, ça ne passa pas crème, puisque un roi à cheval, c’est un peu haut pour les portes.). *** 3.5 stars ***
http://blogclarabel.canalblog.com/arc...audiobook4 s Coralie BruAuthor 6 books93

Inutile de dire que je me sens très seule dans la communauté des lecteurs... Après un début plutôt convaincant, qui a dû placer trop haut mes espoirs, une suite de clichés, de passions escamotées, de phrases totalement convenues.. un style plein de tics. Oui on traverse le siècle, mais vraiment pas dans la subtilité... J'ai l'impression de n'avoir eu droit qu'aux têtes de gondoles de chaque époque. Les émotions sont si sur-ecrites que ça m'a arraché des éclats de rire aux moments les plus supposément intenses... Il me semble vraiment que sans la caution de l'Histoire bien pratique il ne reste que la mièvrerie... Dommage. Je suis passée à côté de quelque chose sans doute car des lecteurs que j'estime ont, eux, beaucoup aimé.4 s Paco Serrano149 49

La premisa es muy atractiva. Evelyne Pisier murió y dejó inacabado su libro, que tomó hasta terminarlo Caroline Laurent, su joven editora.

La narrativa de la novela es muy buena, las páginas pasan como agua. La idea de intercalar capítulos acerca de la experiencia de la editora conociendo y haciéndose amiga de la escritora fallecida es conmovedora. Pero tiene cosas que no me entusiasmaron, algunos personajes plagados de clichés, una narración pobre de la vida no burguesa en las colonias francesas en Asia y África, y un apresuramiento por abarcar los grandes momentos del siglo pasado (la independencia de las colonias francesas, la revolución cubana, el mayo francés, el movimiento feminista).3 s Elodise86 8

A lire les critiques dithyrambiques, je me demande si je ne suis pas passé à côté de ce livre (ou peut-être que c’est juste une histoire de goût).
J’ai eu l’impression d’être en désaccord avec l’ensemble des choix pris par Caroline Laurent, l’éditrice puis co-autrice de ce livre :
- pourquoi cette insistance à romancer, alors que le matériau de base, la vie d’Evelyne Pisier et de sa mère, est si riche ?
- je n’ai pas aimé non plus les personnages inventés (comme Marthe), une astuce littéraire un peu trop facile à mon goût
- ce choix de mêler sa propre vie à celle d’Evelyne Pisier m’a paru envahissant. J’ai eu l’impression qu’elle cherchait à s’approprier cette histoire (peut-être pour « justifier » son travail et la reprise de l’ouvrage), et tous les passages à la première personne m’ont paru inutiles.
- enfin, je n’ai pas accroché à sa plume : beaucoup de clichés, de mièvrerie...

Bref, si finalement je suis allée au bout sans rechigner, c’est pour le récit de vie de ces 2 femmes (« Lucie » et « Mona », Evelyne et sa mère) qui ont traversé le siècle.

2,5 étoiles.3 s Léa325

Déçue par cette lecture. Je m’étais procurée ce roman à sa sortie après avoir entendu des critiques dithyrambiques.
Pour ma part j’ai trouvé ce roman très convenu et pas très bien écrit. L’histoire, même si elle se base sur la vie d’Evelyne Pisier, m’a fait penser à un mauvais roman à l’eau de rose.
Et puis à la fin de cette lecture, j’ai fait le lien. Lien qui interroge aujourd’hui. Le gentil Olivier du roman est en fait Olivier Duhamel. Les enfants du roman sont les enfants Kouchner. Alors bien sûr, la co-autrice n’était pas au courant de ces secrets familiaux mais cela met une autre lumière sur la vie d’Evelyne Pisier… Personne n’est parfait et même nos « modèles » peuvent être bien décevant. Et soudain la liberté ? Mais quelle liberté ?read-in-20213 s Ernest Haiat109 3

Vietnam, el Pacífico, Cuba y Francia son los lugares en donde se desarrolla esta novela, que más que ello es una narrativa de la generación de la postguerra que tuvo que superar muchos mitos y prejuicios. 2 s Miriam J.5

Le résumé m’a direct parlé ! Emancipation, militantisme, révolution, les grandes questions. Une lecture qui débute bien, qui est agréable. Puis la curiosité, je ne connaissais pas Evelyne Pisier, je regarde wikipédia et j’apprends l’affaire Duhamel, je suis consternée. Un livre sur l’émancipation ? La révolution ? La liberté des uns et des autres ? J’hésite à continuer, ne comprenant pas comment une mère peut taire un tel fait. Puis je continue ma lecture, peut-être pour comprendre, chercher des explications entre les lignes… Et là, Lucie qui se rebelle devant le comportement de sa mère. Leur route difficile vers l’émancipation et leur rapport à soi. Un combat. Une quête. Si le livre s’inspire de la vie de Pisier, c’est la belle plume de Caroline Laurent qui nous offre le récit de ce duo mère et fille en quête de liberté et au prise d’impulsions morales et animales. Elle-même nous offre une fenêtre sur sa vie, l’histoire d’Evelyne la travaille comme elle nous travaille. La fiction se mêle à la réalité, des parcours tumultueux de vie faits d’ombre et de lumière, de victoires et de défaites.

Une lecture qui questionne notre compas moral, qui nous mène à questionner les choix des personnages fictifs autant que ceux des personnes qui les ont inspirées.

Si je laisse de côté mon dilemme moral avec Pisier, il faut souligner le beau travail de Caroline Laurent qui ignorait cet aspect de son amie. On ne peut qu’imaginer la douleur suscitée par une telle nouvelle. En complément, il est intéressant de lire sa tribune à ce sujet : « Qui était vraiment Evelyne Pisier, cette amie que j’ai tant admirée ? » Un livre qui fait réfléchir et qui ne laisse pas indifférent, lue à la lumière de l’histoire familiale de Pisier. 1 Ingrid218

3 1/2. Histoire captivante d’Evelyne Pisier et de sa maman qui ont vécu l’Histoire. Belle écriture.
Ce qui m’embête dans ce livre c’est plus la forme, une biographie romancée et l’auteur de dire qu’elle a assez de photos et de lettres de Castro pour considérer les faits comme réels. Je n’ai pas compris l’usage de noms différents (pourquoi ne pas appeler Kouchner, Bernard puisqu’il est précisé qu’il s’agit de lui) l’absence totale de référence à la sœur, même si Evelyne Pisier avoue qu’elle ne peut en parler car trop douloureux. Je crois que j’aurais tout simplement préféré un bon roman, la biographie romancée me fait douter….1 Mélanie740 141

Ce livre passionne, narrant les combats pour la liberté des femmes à travers l'histoire d'Evelyne Pisier et de sa narratrice. Ce livre mêle témoignage, roman, mais aussi "journal intime".
J'ai eu du mal à m'y plonger, lisant quelques pages puis le délaissant pour un autre roman qui arrivait dans ma vie. Néanmoins ce livre posthume très bien écrit d'Evelyne Pisier est complété avec sensibilité par Catherine Laurent, son éditrice d'alors, et parcourt deux générations de femmes à 47 années d'intervalles.1 Charlotte Politi11 2

superbe biographie romancée que j'ai dévoré en 1 semaine. je conseille à tout le monde !1 Bárbara Terremoto7 3

¡Magistral y maravilloso! Completamente recomendado! 1 Histoire et fiction278 12

« Et soudain, la liberté » est un livre assez atypique, entre biographie romancée et entretien-mémoires. Il s’agit initialement d’un projet de roman inspiré de la vie d’Evelyne Pisier (1941-2017), politologue française et militante féministe également connue pour avoir été l’épouse de Bernard Kouchner puis d’Olivier Duhamel. Suite à la mort de Pisier en février 2017 alors que la rédaction du livre était encore en cours, son éditrice Caroline Laurent a décidé de terminer elle-même l’ouvrage pour lui rendre hommage. S’il s’agit bien d’un roman, le texte est entrecoupé des réflexions de l’éditrice-narratrice-rédactrice qui évoque sa rencontre avec Pisier, le processus d’écriture, ainsi que la façon dont sa propre expérience fait parfois écho à celle de son « amie ».

Le récit romancé des jeunes années d’Evelyne Pisier, sous le prénom fictif de « Lucie », est très réussi. J’ai beaucoup apprécié la description de son enfance vietnamienne, avec des scènes touchantes comme la dégustation par la petite fille d’une préparation aux larves de guêpes, en cachette de ses parents. D’autres scènes sont beaucoup plus sombres, comme la détention de Lucie et de sa mère, « Mona », dans un camp de concentration japonais à Hanoi en 1945.

La relation tumultueuse entre les parents, vue à travers les yeux de l’enfant, puis de l’adolescente, pose la question de la conciliation entre désir et indépendance. Nous sommes dans les années 1960. La lecture du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir est un déclic pour Mona, mais gagner son indépendance est difficile pour une femme qui a abandonné ses études de médecine et qui a besoin du regard des hommes pour exister. À travers leur combat pour le droit à la contraception et à l’avortement, la mère et la fille cheminent néanmoins vers l’émancipation sexuelle, sentimentale et intellectuelle.

L’admiration de Lucie pour son père, fonctionnaire pétainiste dans les colonies, adepte de la théorie du nationalisme intégral de Charles Maurras (1868-1952), se transforme progressivement en rejet et en mépris. Lucie s’engage pour la décolonisation et les idéaux communistes, s’enthousiasme pour la révolution cubaine. Le récit de son idylle avec Fidel Castro (1929-2016), lors de ses trois voyages à Cuba, est la partie la moins convaincante du livre. On aimerait en savoir un peu plus sur les dilemmes non seulement sentimentaux, mais aussi idéologiques, auxquels Lucie a dû faire face.

Concernant le style et la forme hybride du livre, mon sentiment est assez ambivalent. D’un côté, les interventions de Laurent posent des questions intéressantes sur le processus d’écriture, le lien entre auteur et éditeur, entre mémoire et fiction… Elle écrit ainsi : « pour parler d’Évelyne, je dois accepter que des souvenirs personnels s’immiscent dans le récit. Contournements, digressions, bavardages sont à l’image des liens qui unissent un auteur et son éditeur. » Cet effet de miroir n’est pas sans intérêt et l’effort de transparence et d’authenticité est d’autant plus légitime que les circonstances ont contraint l’éditrice à se faire auteure, tout en cherchant à rester au plus proche des intentions initiales de sa protagoniste.

Toutefois certaines interruptions du récit principal sont assez inutiles et cassent un peu le rythme (ex. « J’écris, et la nuit recouvre Paris »). Le fait de dévoiler la part de vérité et la part de fiction avant même de raconter certains épisodes créé une distanciation à la fois frustrante et intéressante. Laurent nous explique par exemple que le personnage de Marthe est totalement fictif… juste avant de la faire mourir dans des circonstances tragiques, empêchant ainsi le lecteur de s’émouvoir autant qu’il ne l’aurait fait s’il avait cru le personnage authentique.

Un roman expérimental à certains égards donc, mais qui a surtout le mérite de retracer avec finesse et empathie le destin d’une femme exceptionnelle.biographies-memoirs Veronica794 119

This is a very unusual book. It started with Evelyne Pisier writing a novelised version of her life. Caroline Laurent was assigned as her editor by the publishing company. She loved Evelyne's work and when they met to discuss it, they had a kind of coup de foudre and became fast friends, despite the almost 50-year age difference. They worked on the book together with joy.

Six months later, Evelyne was dead, the book unfinished. Caroline had promised to produce the book Evelyne would have wanted. She took to the task, and the result is a "novel" in which the fictionalised account of the life of Evelyne's mother and Evelyne herself is interspersed with Caroline's recollections of Evelyne, and reflections on her work on the book and her own life.

The book serves as a potted history of advances in women's rights during the 20th century. Evelyne's mother ("Mona" in the book) is married to an ultra-traditional colonial administrator, "André", posted in Vietnam and Nouméa. She is completely subsumed, a wife and mother with no rights to opinions of her own, in thrall to André's masculine aura. By the end of the book she is divorced (twice, from the same man), a militant for women's rights and has even overcome her disgust for homosexuality. She encourages her daughter to succeed where she failed, through academic achievement, while saving her from her worst excesses (Evelyne's idea of moving to Cuba to have a baby with Fidel Castro, for example).

A number of people in my book group seemed to have a huge problem with the fact that Laurent freely admits making some things up (the character of Marthe the librarian for example), and that Evelyne herself chose not to make any mention of her more famous sister, actress Marie-France. I had no problem with this; Evelyne specifically wanted to write "auto-fiction", and it was her right to shape the story as she saw fit. A sister was not necessary to the story, and Evelyne had taken her death (a possible suicide) very hard, so she wasn't included. I did think the way that Laurent disposed of Marthe when she was no longer necessary to the story was a little extreme though.

Perhaps inevitably, the part about Evelyne's childhood is more interesting than the later parts. And I would really have d to know more about Mona's transition from dutiful colonial wife to family planning activist. It can't only have been about reading de Beauvoir and being forced into an abortion by her allegedly Catholic husband. She is the most interesting character in the book.

Overall, original and really well written if a bit romantically overwrought at times.en-français fiction french-book-group Mane Castellanos1 review

El libro es una narrativa histórica muy bien elaborada, dado de la editora Caroline Laurent tuvo que tomar el control de la obra por la muerte de su amiga y autora original Évelyne Pisier. El objetivo es contar la historia de su madre a través de la visión de Évelyne, cambiando nombres y algunos elementos.

Cuenta la historia de "Lucie Desforet" y su madre "Mona Desforet/Magalas", quienes luchan frente a muchas adversidades a lo largo de la novela, por nombrar algunos, la supervivencia en un campo de concentración de Hanoi, la vida y posterior huida de Saigon, los fugaces momentos en Numea, Niza, Paris y Cuba, esta última como punto clave para comprender el principio y el final, durante los años de fuertes revoluciones políticas y sociales, las cuales influenciaron a nuestras protagonistas.

El feminismo es un tema importante en este libro, un movimiento que despertó un mundo de cambios nuevos y esperanzadores para Mona y después para su hija, sumado a ello también encontraremos misoginia, antisemitismo, racismo, mentiras y manipulación que existen en algunas familias para que "todo sea como debe de ser" además de un alto grado de toxicidad y malas decisiones.

Las anécdotas entre capítulos de Caroline Laurent no sólo complementan un capítulo y abre la antesala al siguiente, también hace reflexionar a través de algunas vivencias relatadas por la misma editora.

Cómo mencioné anteriormente, creo que los conflictos familiares descritos en la novela marcan también un poco de la "pesadez" del libro e incluso podría considerarse enfermizo, hubo un personaje en especial que se me hizo absolutamente despreciable y patético. Aún así, quitando de lado esa parte, no deja de ser una historia interesante para leer, además de que la ficción que complementó este testimonio fue impecable. Wwwale30

Ce bouquin a une genèse particulière: conçu comme autobiographie d'Evelyne Pisier, se transforme en sa biographie écrite par Caroline Laurent, son éditrice, à cause de la mort d'Evelyne.
Le résultat est donc assez inusuel: biographie romancée, dans laquelle Caroline Laurent a fait de son mieux pour combler les informations manquantes sur la vie d'Evelyne. Les éléments de vérité son mélangés à la fiction, et ça en fait un livre dans lequel plus que les faits de la vie d'Evelyne en soi, c'est les thématiques de l'histoire de XX siècle traversées qui sont intéressantes: le rapport entre la France et ses colonies, le fort machisme et de conséquence la prise de consience des femmes à travers le féminisme, la lutte pour le divorce et l'avortement, les manifs de '68 et la fascination des étudiants par les régimes communistes, ...
Par contre je trouve que toutes ces thématiques sont racontées par Caroline avec une emphase dramatique eccessive. On voit - elle le dit explicitement à plusieurs reprises - qu'elle a été fortement touchée par la mort de son amie Evelyne avant l'heure. J'ai donc eu l'impression qu'elle écrit ce bouquin avec une forte charge émotionnelle qui "héroise" la figure d'Evelyne et de sa famille de manière eccessive, sans trop la nuancer. Alors qu'en vérité de nuances dans la vie d'Evelyne Pisier on sait qu'il y en a beaucoup (et malheuresement surtout de la part de ses maris).

L'écriture est de meme très fluide, et le livre se fait lire bien vite. Lecture paisible, mais un peu trop dramatisée et pas assez profonde à mon gout. Paola E. Haiat160 2

Compré este libro por mera casualidad: estaba en el rincón de novedades mientras una de mis librerías favoritas tenía el 40% de descuento, por lo que no me dolería el codo comprarlo. Me llamó la atención pensar en que alguien quería contar su relación con su madre: mi madre y yo somos tan cercanas que, quién sabe, algún día me gustaría hacer lo mismo.
Pero me topé más bien con dos mujeres formándose, lentamente, en una sociedad que las oprimía, enfrentándose a los horrores de una realidad que es esta, tan palpable, tan googleable. Todo lo que estaba ahí era real, en parte, puesto en novela, sí, pero parte de la vida de una mujer que había vivido.
Eso por una parte, por otra está que la autora no pudo terminar la historia, pero la editora buscó la forma de sacarla a la luz. Esta relación escritor-editor es algo que me interesa de una forma significante, que me atrae, que me envuelve. Y que la editora tuviera voz aquí fue increíblemente sorpresivo.

Léanlo, envuélvanse, descubran, vivan al lado de una mujer que vivió intensamente. AnaisCouloigner293 9

Où est la sixième étoile que je la mette tout de suite ?!
Coup de cœur total pour ce livre de la rentrée littéraire, le chouchou que je veux vendre à tout le monde ! Un voyage complet dans une bonne partie du XXème siècle, à travers tous les continents, et avec des personnes fantastiques : je dis "personnes" parce qu'en plus des deux protagonistes féminins, magnifiques de force et de courage, on touche du doigt les vies des auteures à qui l'on s'attache énormément. Pour ma part - et si Caroline Laurent venait à passer par là (on peut rêver...) - j'avais terriblement envie de rentrer dans le livre pour lui faire un câlin ahah !
Lisez et vous comprendrez, je n'ai pas assez de mots pour parler de ce livre...biographie-autobio roman Elodie Drt168 10

J'ai adoré cette lecture ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas été absorbée de la sorte. Découvrir la vie de Évelyne Pister et de sa mère. Et quelles vies ! La France, Cuba, l'Indochine... on assiste à leur émancipation et à l'éveil de leurs opinions féministe. J'ai trouvé cela particulièrement touchant de la part de la mère car étant mariée à un homme possessif et agressif verbalement, qu'Elle est pu trouver et affirmer sa voix.

J'avais un peu peur que les différents commentaires de l'éditrice gâchent le récit. Au contraire ils apportent une autre dimension à cette histoire et la rendent encore plus forte. C'est un livre que je conseille vivement ! Marta BorruelAuthor 5 books15

Ganadora del premio Marguerite Duras, es una obra elegante, de un estilo impecable y sobre todo cautivadora. La vida de Évelyne Pisier y la de Mona, su madre, merecía ser narrada. Si además lo hace una editora/escritora que sabe envolver una historia poderosa con una prosa sugerente y llena de matices, el resultado es maravilloso. Indagando más sobre la vida de estas mujeres aguerridas y valientes, descubrí que Camille Kouchner, hija del exministro socialista y cofundador de Médicos Sin Fronteras Bernard Kouchner y de la propia Évelyne Pisier, había publicado "La familia grande", un libro triste y sórdido pero por supuesto necesario.feminism Marine Roux53 2

J’ai beaucoup aimé le premier tiers de ce roman, l’histoire d’amour des parents d’Evelyne Pisier, leur relation si particulière et l’Indochine pour toile de fond. Et puis, j’ai trouvé que le style s’amenuisait, les phrases devenaient convenues et les réflexions plutôt plates.
Un peu le sentiment d’être dans un mélo.
C’est dommage car l’ambition de départ est belle , à l’instar de l’amitié qui liait l’auteure à Evelyne Pisier, et le personnage de Mona, la mère d’Evelyne Pisier, incroyablement romanesque.
Je regrette d’autant plus ce constat que j’avais adoré le second roman de Caroline Laurent.2021 Nancy1,001 44

Readable, but not a great book.
Evelyn Pisier was born in Indochine as was Marguerite Duras.
I suggest you read The Sea Wall
(Un barrage contre le Pacifique) by M. Duras
instead of this book to experience the " I’Indochine ”.
It is a 1950 novel inspired largely by Duras’s own adolescence in French Indochina. 2019 Emmawiz169

4/5 - Ce livre est un très bel hommage de Caroline Laurent à sa chère amie, Evelyne Pisier. J’ai beaucoup aimé découvrir le parcours de Lucie et surtout de Mona, une femme forte et pleine de contradictions; ainsi que les coulisses de l’écriture de ce livre. J’aurais potentiellement préféré que ces deux temporalités soient séparées plutôt qu’entremêlées, et que le style d’écriture soit encore plus enlevé. Mais c’est un bon premier roman ! Cécile Tissot3

I’m a huge fan of biographic books, and this one is amazing! It gives you a side of History that is less tainted with hatred and war, but more with hope and passion. My family is a mix of South America and France, so this book was very telling to me. I highly recommend this book if you want to discover how two cultures that are so different can be driven by similar ideals. Doriane Verdin10

L’histoire et le destin des ces deux femmes sont bouleversants et incroyables, mais les personnages du roman semblent froids et distants, comme le milieu dont ils sont issus. L’écriture et le style sont décevants et simplistes, desservant ainsi des histoires de vie pourtant riches et intenses au service de causes militantes fortes. Van Rijn8

Quelle vie incroyable pour Evelyne pisier mais aussi sa mère qui ose le féminisme en plein empire colonial. Seul bémol, les chapitres sur l éditrice-coauteure qui cassent le rythme et n apportent pas grand chose. Prévoir de lire la familia grande qq temps après celui ci pour découvrir l autre face d Evelyne pisier … moins glorieuse. Stephanie432 2

Un livre très émouvant qui est d’abord l’histoire d’une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice et une amitié intense nouée immédiatement.
Evelyne Pisier a souhaité raconter comment les femmes de la seconde moitié du 20eme siècle ont gagné leur liberté.
2018 favoris littérature-française Margaud6 1 follower

Ce livre est une très belle découverte ! On retrace la vie de Evelyne Pisier de son enfance à son émancipation. A offrir et lire sans hésiter ! Béatrice Tonneau5

Un livre touchant, une vie merveilleusement riche, une femme que l’on aurait aimé connaître, une revanche pour toutes les autres.
Merci pour ce témoignage poétique Celdema279 1 follower

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